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  • Photo du rédacteurDocteur Yves Ecoffey

Prescription médicale: business ou efficience?

Dernière mise à jour : 3 août 2019

A la fin d'une consultation, et à la fin de tout acte médical en général, il y a la prescription médicale qui est le fruit de la réflexion du médecin conjuguée à la communication avec le patient. Celle-ci est fondamentale dans la mesure où elle déterminera l'attitude du médecin et l'adhésion du patient au traitement, ce que l'on appelle dans le jargon médical la compliance.

De manière optimale, le patient comprend le sens de la prescription et la manière de l'administrer. Les explications seront complétées par les autres intervenants, en particulier le pharmacien pour les médicaments, et le patient suivra les indications prescrites. Le traitement est alors normalement efficient.

Lorsque la communication n'est pas bonne, le patient ne comprend pas le sens du traitement et n'y adhère que partiellement, voir même pas du tout. Ainsi, il est amené à aller chercher ailleurs la réponse à sa demande.

Malheureusement, il arrive trop souvent que l'aspect financier devient comme dit populairement "le nerf de la guerre". A noter qu'il ne s'agit en aucun cas du nerf de la paix.

L'appât du gain se profile comme le but non avoué de la démarche, ce qui altère encore un peu plus une confiance déjà ébranlée. La volonté d'améliorer l'état de santé du patient est alors sournoisement pervertie. Quand à la relation médecin-malade...

Comme dans tout marché, les fournisseurs d'outils thérapeutique, en particulier de médicaments poussent à la consommation avec des moyens publicitaires qui n'ont rien à envier aux autres secteurs de l'économie. L'exigence de rentabilité qui est de mise n'est pas discutable.

Seulement, il y a un bémol: l'éthique médicale. En effet elle interdit toute publicité ou autre moyen de faire valoir une meilleure efficacité d'un traitement plutôt qu'un autre. On est dans un domaine artistique qui fait fi du scientifiquement rationnel.

Rien n'est prouvable dans le ressenti qui tel la douleur n'est pas mesurable. Et pourtant c'est elle qui dans son intensité influence le suivi, l'attitude à adopter.

Seule une gestion claire conjuguée à l'écoute du ressenti du patient permet de sortir de cette ornière. La prescription devient alors adéquate et trouve son sens.

La vidéo qui suit réalisée en juin 1992 montre le malaise, corollaire de ce qui précède.




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